Vivre sincèrement

Un des écueils principaux de la pratique du dharma est le manque de sincérité. Il est possible de croire développer l’esprit d’éveil, alors que nous nous égarons dans de fausses vues. Cela fait partie des illusions que le pratiquant du dharma doit traquer dans les moindres recoins de sa vie. Nous avons tous cette tentation de vouloir paraître. Notre égo nous pousse à vouloir être bien habillé, nous engage à habiller notre vie d’un voile cachant nos parts ombrageuses.

Pour les « zenistes » cela peut se traduire par apparaître avec une tenue impeccable, kolomo bien repassé, kesa bien mis. Ce peut être aussi le désir de faire une cérémonie bien carrée, sans rien qui dépasse. Vouloir enseigner aux autres, ce qui marquerait notre degré d’avancement dans la « bouddheité », la tentation de faire la course à la transmission, la certification, par un Maître sont aussi la manifestation de nos désirs. Tous ces vouloirs ne peuvent que jeter des obstacles sur notre voie.

Afin d’éviter tous ces pièges que notre ego nous tend à longueur de journée, il faut se « pauser » pour voir la sincérité de nos actes, de notre pratique. Posons-nous les bonnes questions :

  • Est-ce que je joue à faire du zen ?
  • Le but de ma pratique est-il de paraître aux yeux des autres ?
  • Ai-je besoin de toutes ces « boudhaseries » pour pratiquer ?

Chaque pratiquant, bien sûr, rajoutera sa question qui lui est propre

Si la réponse est non à ce type de question alors la sincérité de notre pratique apparaît, les illusions n’apparaissent plus. Nous pouvons nous habiller, (dés)habiller notre vie, comme nous le souhaitons. Nous pouvons revêtir le kolomo, déployer le kesa et faire une cérémonie profondément ancrée dans le dharma. L’esprit d’éveil sera là et nous guidera sur le chemin juste, dépourvu de fausses vues.

Les mains jointes

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